Comme vous l'avez certainement déjà lu dans mon onglet stage, ma synthèse sur le squelette ne s'est pas très bien passée, non pas à cause du contenu mais à cause de moi.
En effet, alors que je voulais prendre plus de temps pour permettre à un de mes élèves en difficulté de suivre la leçon, de ne pas prendre de retard, j'ai involontairement pénalisé le reste de ma classe car, étant plus rapide, j'ai causé de nombreux temps morts pendant lesquels ils s'ennuyaient...
Ce que j'aurais du faire pour cet enfant :
Les faiblesses que je constate suite à cette événement :
Je remarque que je suis souvent très partagée entre mes élèves rapides et ceux rencontrant des difficultés. J'ai souvent du mal à savoir comment je dois réagir face à une situation semblable à celle que j'ai vécue en stage car mon but n'est pas de pénaliser mes élèves, mais je n'ai pas non plus envie que "les plus faibles" se sentent en échec par rapport à leurs camarades.
Mon autoévaluation et comment j'aurais pu réagir :
Désormais, je sais que je dois continuer à maintenir un rythme de travail correct, assez soutenu afin que les enfants travaillent, participent pleinement... Pour ce qui est de mes élèves en difficulté, je dois prévoir plus de temps de remédiation, de différentiation (ce qui sera évidemment plus facile lors d'une plus longue période de stage) afin qu'ils se rattrapent. Leurs sentiments d'échec ou de retard se résorbera alors lors de ces moments privilégiés.
Pourquoi je pense que j'aurais dû faire de la différentiation ?
Car la différentiation, aussi appelée pédagogie différentiée est un outil, une démarche d'enseignement qui consiste à varier les méthodes d'apprentissage afin de de gérer et de réduire les retards, les différences de niveaux entre des enfants. La pédagogie différenciée tient compte de l'hétérogénéité. Cependant, la différentiation c'est laisser l'enfant avancer et évoluer à son rythme et tenir compte de ses besoins. J'aurais donc permis à cet élève de progresser à son rythme sur un autre temps de la journée. Il aurait bénéficié de temps privilégié afin de mieux comprendre la matière. De plus, je pense que le fait qu'il soit seul ou en petit groupe, permet aux enfants de mieux se concentrer et donc, d'avoir un apprentissage plus bénéfique. Ensuite, cette pédagogie socio-constructive m'aurait permise de construire l'apprentissage de mon bénéficiaire d'une manière différente que celle vue en classe ce qui l'aurait peut-être aidé à mieux comprendre.
Les questions que je me pose suite sur ma pratique et les questions que les faits suscitent :
Je vais maintenant parler de deux séquences qui se sont merveilleusement bien déroulées : mes ateliers.
Mes ateliers sur les multiples étaient une découverte. Pour l'introduire et pour mettre les enfants sur la bonne voie, j'ai simplement dit : "Un multiple c'est un nombre qui est dans la table de multiplication d'un autre". Les enfants ont tout de suite compris ce qui leur était demandé et tout s'est très bien passé!
Pour ce qui est de mes ateliers sur les fractions, qui étaient un entrainement, les enfants ont réalisé les ateliers comme des pros.
Mon rôle lors de ces deux séquences d'ateliers a été d'expliquer une fois les consignes avant de lancer les enfants dans les ateliers, de former des groupes au hasard afin qu'ils se mélangent et de tourner entre les ateliers. Parfois, lorsque je voyais que les enfants avaient trop facile, je compliquais un peu la consigne pour ne pas qu'ils s'ennuient et, d'autre fois, je venais jouer avec eux en leur posant des questions.
Mon autoévaluation et comment j'aurais pu réagir :
Je pense avoir bien réagi, les enfants étaient très autonomes et développaient, grâce aux jeux d'équipes des compétences transversales relationnelles.
Je n'ai pas été omniprésente et j'ai réalisé des ateliers d'apprentissages qui travaillaient pleinement l'objectif visé.
Cependant, mon seul point faible est le fait que mes consignes doivent encore être simplifiées. J'ai tendance à garder mon langage d'adulte
Je pense avoir vraiment mis sur pied des ateliers d'apprentissages regroupant des enfants de même âge ou presque. Ceux-ci étaient regroupés en groupe, formés de façon aléatoire ce qui permettait de travailler, en plus des compétences disciplinaires, des compétences transversales relationnelles comme le travail de groupe, la communication, l'entraide... De plus, lors de mes ateliers sur les multiples, j'ai exploité cette pratique avant l'apprentissage, à l'inverse de mes ateliers sur les fractions, qui ont été réalisés après l'apprentissage.
De plus, mes ateliers sur les multiples entraient dans l'axe du développement car les enfants découvrent une nouvelle notion. C'est ce qu'on appelle le développement personnel.
Mes ateliers sur les fractions entraient, quant à eux, dans l'axe de l'implication dans le milieu car ils exploitent un savoir déjà présent.
Ensuite, j'ai fait en sorte que l'enfant soit actif et qu'il construise lui-même son apprentissage et la notion de "multiples".
Dans les deux cas, mes ateliers étaient tournants.
Enfin, j'ai selon moi respecté mon rôle en créant un matériel attrayant, fonctionnel et pertinent, en m'intéressant aux enfants et à leurs stratégies, en venant les encourager et les féliciter...
J'avais également prévu une reprise de mes ateliers sur les multiples, mais par manque de temps, celle-ci sera faite par mon maître de stage.
Pour mon activité sur le futur simple, je suis partie sur une démarche inductive, c'est-à-dire, que ce sont les enfants qui trouvent la théorie à partir de beaucoup d'exemples.
Pour ce qui est de ma pratique, je me suis rendue compte, après en avoir parlé avec mon maître de stage que, stressée par le temps, j'ai été beaucoup trop vite.
En effet, une démarche inductive est un procédé d'apprentissage comprenant beaucoup d'exemples à réaliser avec les enfants afin qu'ils découvrent d'eux-mêmes le processus de la leçon et son aspect théorique. Le rôle de l'institutrice est alors d'induire la théorie à partir d'exemples.
Moi, ayant de grandes difficultés à gérer mon temps et voyant que je dépassais ma période, j'ai voulu aller trop rapidement et j'ai légèrement bafoué la fin de mon induction ce qui fait que certains de mes élèves n'avaient pas compris la démarche récurrente du futur simple.
Heureusement, j'avais créé un jeu qui m'a permis de rattraper un peu mon erreur car, les enfants devant reconstituer des verbes, ils ont pu se rendre compte que souvent, le radical se retrouvait complètement dans le verbe conjugué et qu'il fallait simplement y ajouter une terminaison. Ils se sont également rendu compte que les terminaisons du futur simple ne changent pas.
Une de mes grandes chance est le fait que les enfants avaient, dans leur classe, une "garde-robe" des verbes dans laquelle se trouvait déjà des terminaisons du futur simple lorsqu'ils en avaient rencontré durant l'année scolaire.
Les faiblesses que je constate suite à cette événement :
Je remarque que la gestion de mon temps est réellement un problème qu'il me faut résoudre à l'aide d'outils pédagogiques (minuteur...). Il faut également que j'apprenne à mieux gérer mon stress pour ne pas que ce genre de situation ne se reproduise. En effet, ce n'est pas parce que j'ai eu de la chance cette fois-ci et que mon apprentissage a tout de même été réussi que ce sera toujours le cas.
Même si je prends plus longtemps, il ne faut pas précipiter les choses mais prendre le temps pour permettre à mes bénéficiaires d'avoir un apprentissage concret, complet et adapté à leur niveau et à leur rythme.
Mon autoévaluation et comment j'aurais pu réagir :
Comme je le disais ci-dessus, une induction est une démarche demandant du temps et beaucoup d'exemples à partir desquels l'institutrice induit la théorie qui devra être trouvée par les enfants. Ici, j'avais prévu assez d'exemples mais j'aurais dû prendre plus de temps pour induire la notion et la construction du futur simple à mes élèves. De plus, une structure adaptée avec un cas d'un côté et un autre de l'autre aurait été judicieux.
Pourquoi une démarche inductive était une bonne approche du futur simple ?
Comme dit mon maître de stage, la conjugaison, c'est inné! En effet, je suis donc partie sur le fait que la conjugaison c'est quelque chose que l'on entend.
Je suis donc partie d'une chanson qui a permis aux enfants de reconnaître le futur simple (ils l'entendent).
Ensuite, je suis passée à la formulation lors de la correction de la chanson à compléter et enfin, nous avons construit les verbes.
Pour cela, j'ai écrit plusieurs phrases au tableau et je choisissais toujours deux enfants : un pour entourer le radical et l'autre pour entourer la terminaisons.
Par cette démarche, j'ai, sur base d'exemples, induis le fait que le futur simple se construit, le plus souvent, avec le radical du verbe auquel on ajoute les terminaisons. J'ai induis cela en incitant les enfants à mettre en évidence ce procédé de construction.
Pour terminer, même si je ne l'ai pas fait assez, j'ai mis des exemples de verbes où le radical n'est pas complet et, là encore, les enfants sont venus le mettre en évidence.
Voilà un petit schéma plus clair de mes démarches :
I. PHASE DE MOBILISATION :
1. Découverte
Ecoute d'une chanson ("Le jour après la fin du monde" de Corneille).
2. Défi
Lancement d'un défi qui est de compléter la chanson et de distinguer le temps des verbes conjugués.
II. PHASE D'APPRENTISSAGE :
1. Individuellement
Les enfants bénéficient de plusieurs écoutes afin de compléter les "trous" présents dans les paroles.
2. Mise en commun
I demande aux enfants ce qu'ils ont remarqué et correction collective des mots avec une première approche au niveau de la formulation des verbes.
3. Induction -> le futur simple
I écrit plusieurs phrases au tableau et demande aux enfants de venir entourer le radical et la terminaison.
I induit le fait que le futur est souvent composé à partir du radical du verbe et de terminaisons qui ne changent pas.
III. PHASE D’ENTRAÎNEMENT, D'EXERCICES :
1. Jeu
2. Feuilles d'exercices